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LA BALLADE DE BUSTER SCRUGGS (THE BALLAD OF BUSTER SCRUGGS) DE JOEL & ETHAN COEN - 2018. Nouvelle incursion des Brothers dans le western, pour la télé cette fois-ci, mais as*ez nette déception par rapport aux agréables apports de jadis. La Ballade de Buster Scruggs est un projet un peu flou, d'abord annoncé comme une série, puis comme un film à sketches. Il en ressort une impression pénible de machin bancal, parfois as*ez chouette, la plupart du temps complètement raté. C'est le principe du film à sketches, me direz-vous, oui, mais là on est bien forcés de constater qu'aucun d'entre eux ne tient vraiment debout, à cause d'un scénario un peu lâche d'une part, à cause d'une réalisation bâclée de l'autre, à cause d'une interprétation un peu rapide d'une troisième. Bon, on pas*e un moment agréable, je ne dis pas, grâce à ce ton sarcastique inhérent aux Coen ; mais on est quand même très loin de leurs illuminations du pas*é. Nous sommes donc invités à feuilleter un des ces bouquins d'histoires de western traditionnels, faits de morceaux de bravoure et de bouts de mythes issus de l'Ouest. Ça commence par la plus mauvaise partie du film, l'histoire d'un as de la gâchette, chanteur mielleux par ailleurs, qui va tomber sur plus fort que lui malgré ses talents. Les Coen visent la comédie musicale, chargent le tout d'une forte ironie, décalent le ton d'entrée de jeu en jonglant avec les genres, exagèrent tant et plus pour démontrer l'habileté du gars au flingue, mais rien n'y fait : l'histoire est beaucoup trop faible et l'acteur beaucoup trop nase pour qu'on rentre dedans. De plus, et c'est encore plus dommageable, ce petit film est très laid, filmé de toute évidence devant des écrans verts tracés à gros traits : les décors sont d'un rare am*teurisme. Bref, on n'y croit jamais, le ton des Coen accuse d'entrée de jeu ses limites. Tout comme pour le deuxième sketch, un poil plus intéressant parce que joué par le toujours sympathique James Franco. Cette partie, as*ez fun et amusante